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Dracula

Au-delà de la poésie subulée du jeu des marionnettistes, l’esthétique remarquable des lumières et le travail de projection originale, les mots sont dits clairement et les métaphores sont significatives. Sous la domination obscure de la bête, Lucy, même si elle n’est plus maîtresse de son corps, n’est pas, pour autant, consentante. Nous savons tous alors de quoi nous sommes en train de parler.
On ne s’y trompe pas, ce Dracula à la double signification est une œuvre d’une grande virtuosité esthétique et physique. La mise en scène, entre relecture du mythe et métaphores contemporaines, est vivifiant et d’à-propos. Il n’y a jamais d’innocence dans la domination, qu’elle soit réelle ou légende, elle est toujours calculée et s’accompagne inévitablement de victimes, d’agressions morales ou de viols physiques. Dracula - Lucy’s dream vise juste!
— Jean-Jacques Goffinon (Pointculture.be)
With a fantastic array of technical ingenuity and devices at its disposal, the French-Norwegian company puts together a barrage of jaw-dropping sequences that, slickly and smoothly, steer spectators amidst the figurative waters of Lucy’s inner fight with «domination, dependence and addiction to a destructive force».
Thanks to a fine-tuned, meticulous group effort that does not shy away from amalgamating handicrafts with digital projections, Plexus Polaire flexes its visual muscles to the delight of Stamsund’s audience, conjuring up a labyrinthine mindscape where every human gesture is mirrored by a mechanical one, misdirecting us so many times that we no longer know who controls who – and who’s sucking who dry, both technically and metaphorically.
— Francesco Chiaro (Teatro Persinsala)
Visuellement, le spectacle est magnifique, avec une scénographie relativement simple qui baigne dans des projections vidéo dynamiques, incluant des jeux de feuillages et de couleurs, de sorte que différents espaces scéniques surgissent. Lucy et Dracula sont représentés par des marionnettes à taille humaine, entourés par des acteurs-marionnettistes, dont les rôles glissent de l’un vers l’autre. Cela crée une interaction fluide et séduisante où, dans de brefs instants, on peut douter de qui est vivant et qui est une marionnette. La musique et le design sonore sont parfaitement intégrés et ajoutent en même temps leur expression très particulière à l’œuvre d’art, à l’instar des précédentes performances de la compagnie.
— Ragnhild Tronstad (Norsk Shakespeare Tidsskrift)
Oui, c’était très intéressant et vraiment époustouflant, cette version du monde de Dracula où la mort, l’érotisme, le désir et le rêve se fondent les uns dans les autres, dans des images visuelles très flottantes. Ce spectacle est d’une obscurité profonde, mais aussi d’une grande luminosité, et c’est complètement magique, comme ces personnages prennent vie. Ce sont des personnages fantastiques mais qui ont un aspect très réaliste. Alors oui, ça marche. Courez et achetez, c’est une expérience totale!
— Arne Nøst (Riksteatret)
Cinq comédiens-marionnettistes exceptionnellement talentueux nous entraînent dans les ténèbres spirituelles du personnage principal de l’histoire, Lucy. C’est comme si Lucy cherchait son moi intérieur dans une sorte de labyrinthe nocturne plein de délires imprévisibles et de dangers potentiels. L’univers est bien composé, sombre et suggestif.
— Mariken Lauvstad (Scenekunst.no)
Ici, l’enfer en question est celui que le “prince de la nuit”, le comte Dracula né sous la plume de Bram Stoker en 1897, inflige à ses jeunes victimes. Il est merveilleusement dépeint, derrière un rideau voilé, à travers les mouvements, gestes et gémissements de Lucy, dont on suit aussi l’évolution des états d’âme inconscients grâce à un texte qui reprend son journal intime projeté au-dessus de la scène. On la voit se débattre entre la vie et la mort, dans une bulle hors du temps où prennent place ses nuits tourmentées, rythmées par de multiples irruptions de vampires prédateurs cagoulés. Ce récit presque muet d’une nuit sans fin nous mène vite, grâce à des jeux de lumières changeantes et de flottements collectifs qui cachent bien toute manipulation, à ne plus faire la différence entre comédiens et marionnettes, entre rêve et cauchemar. Entre pulsions animales et abus.
— Martina MANNINI (Le Bien Public)
En revenant à une forme plus modeste que son gigantesque et foisonnant Moby Dick, Yngvild Aspeli fait la preuve de sa capacité à maîtriser différentes échelles. Elle confirme aussi son talent à amener la marionnette dans de complexes et passionnantes directions. Dans de troublants entre-deux.
— Anaïs Heluin (sceneweb)
Dracula est une heure dense et atmosphérique de grand théâtre visuel avec d’excellentes marionnettes.
— MDR Kultur
Le spectacle en collaboration avec la compagnie franco-norvégienne Plexus Polaire met en scène des images fortes. Les marionnettes et les acteurs enchaînent d’immenses scènes les unes après les autres.
— Franziska Reif (Fidena - Portal)
La metteuse en scène n’a pas son pareil pour créer des univers oniriques et hypnotiques, armée de son talent visuel, de la musique de sa comparse Ane Marthe Sorlien Holen, sorte de Björk norvégienne, et de ses marionnettes à taille humaine, extrêmement expressives.
— Fabienne Darge (Le Monde)
Un spectacle (...) qui électrifiera tous ceux qui s’intéressent aux marionnettes et à leur image contemporaine.
— Marek Waszkiel (e-teatr.pl)
Cette relecture du mythe, peu bavarde et peu sanglante, mais subtile et suggestive, qui va chercher du côté des femmes et des victimes un nouvel éclairage sur l’idée du vampire, est assez séduisante. C’est un spectacle aux images fortes, à l’histoire originale, par lequel il est agréable – même si légèrement dérangeant, c’est le but – de se laisser fasciner.
— MATHIEU DOCHTERMANN (toute la culture)
Débridé, romantique ou encore onirique, cet imaginaire a à plusieurs endroits de la Nuit emprunté la voie du mythe. Et ce dès le spectacle d’ouverture, dont nous avons déjà parlé ici au moment de sa création au Théâtre des Quartiers d’Ivry : l’hypnotique Dracula d’Yngvild Aspeli. Pour l’occasion, la marionnettiste a toutefois transformé son ballet très visuel pour victimes et voraces agresseurs au point de le présenter comme une recréation. Fait de déclinaisons autour des mêmes motifs, la morsure et la transformation, ce spectacle tout désigné pour ouvrir une Nuit de la marionnette a trouvé son rythme : il assume davantage sa lenteur, ses répétitions. Grâce à l’ajout d’un nouveau personnage de narrateur et une parole plus dense accordée à la figure de la victime, le récit se fait aussi plus clair. Il se laisse ainsi mieux saisir par les sens. Car plus que l’intellect, ce sont eux que cherche à solliciter Yngvild Aspeli avec sa pièce sur le mythique « prince de la nuit ».
— Anaïs Heluin (sceneweb)
Un spectacle sombre, éminemment visuel, qui joue à plein sur l’étrangeté du médium marionnette, avec des images ciselées créées par un choeur de manipulatrices qui opèrent sur un fond noir, tantôt jouant des personnages à vue, tantôt se dissimulant dans l’obscurité.
— Mathieu Dochtermann (Toute la Culture)
L’artiste plonge le public dans l’inconscient de l’une des victimes du comte Dracula, la jeune Lucy, en proie à des cauchemars et à des crises de somnambulisme. Les thèmes du rêve, du dédoublement de personnalité, de la folie sont très présents dans cette variation autour du mythe vampirique.
— Cristina Marino (Le Monde)